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L'andropause, ou le "Déficit Androgénique Lié à l'Âge" (DALA)

L'andropause, ou le "Déficit Androgénique Lié à l'Âge" (DALA)

L'andropause, ou le

Le phénomène de l'horloge biologique n'est pas exclusif aux femmes. 

Alors que l’andropause est un terme assez récent, le concept lui, ne l’est pas, notamment en Chine où des observations du phénomène ont été rapportées depuis plus de 50 ans. Comme les femmes, environ 30% des hommes sont sujets à des changements hormonaux liés à l’âge entraînant : diminution de la libido, dépression, fatigue, perte de la masse musculaire, augmentation de la masse graisseuse, dysfonctions érectiles, sueurs nocturnes, bouffées de chaleur et douleurs articulaires. Ces symptômes accompagnent généralement la survenue de l’andropause, une étape de la vie de l’homme souvent difficile à assumer et qu’il est nécessaire de bien accompagner. Notons toutefois que les manifestations liées à l'andropause sont moins fréquentes et moins intenses que celles liées à la ménopause, aussi certains spécialistes préfèrent-ils parler d'hypogonadisme acquis ou de syndrome de déficience en testostérone.

Ces changements hormonaux sont dus à une diminution progressive de la production de testostérone qui intervient dès l'âge de 30 ans. Ce processus naturel qui va en s’accélérant à partir de la cinquantaine peut, dans certains cas, produire des effets d'une extrême gravité. Selon le Baylor College of Medicine et l'Université du Texas, la probabilité de cardiopathie, d'ostéoporose et de fractures osseuses augmente à mesure que le taux de testostérone diminue. Bien que la cause principale de cette diminution soit une réduction de la fonction testiculaire, des problèmes hypophysaires peuvent également en être un facteur déclenchant. 

L’un des symptômes de l’andropause les plus perturbants pour les hommes reste le dysfonctionnement érectile.

Pouvant générer nombre d’autres perturbations d’ordre psychologique et relationnel, le dysfonctionnement érectile est, avant tout, un trouble de l’excitation sexuelle se traduisant par l’incapacité persistante à obtenir ou maintenir une érection nécessaire à un rapport sexuel normal. Deux stades du dysfonctionnement érectile sont observés, un stade primaire et un stade secondaire. Dans le premier, il s’agit d’un dysfonctionnement organique très installé (parfois depuis toujours), et/ou apparu de façon brutale par suite d’une pathologie. Par exemple, il peut résulter de troubles vasculaires (AVC, Infarctus) ou de tout autre trouble organique. Dans le second, il s’agit plutôt d’un trouble psychologique, conséquence d’un choc émotionnel sans rapport avec le vieillissement. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit d’un dysfonctionnement érectile de type organique lié à la sénescence (vieillissement) et qui se manifeste à l’occasion de l’andropause.  

S'il existe certains traitements destinés à pallier la diminution de testostérone, ils ne sont pas sans danger.

L'un des plus courants est la thérapie de remplacement de la testostérone. Il existe d'importantes forces de marketing à l'œuvre pour promouvoir l'utilisation du traitement à la testostérone, rendu disponible sous forme de pilule, d'injection, de gel ou de patch. Certaines améliorations symptomatiques ont été rapportées lors de traitements hormonaux substitutifs, mais l'innocuité à long terme de l'hormonothérapie n'a pas été établie. En effet, la thérapie de remplacement de la testostérone est incompatible avec certaines pathologies comme l’obésité, l’asthme, le diabète, le cancer de la prostate, ou encore l’hypertension artérielle. En outre, des questions ont été soulevées concernant une corrélation potentielle entre la thérapie de testostérone à long terme et le cancer du sein chez les hommes. En tout état de cause, les substitutions artificielles ne remplacent pas les rythmes naturels de l'organisme

L’andropause est une réalité inéluctable mais il est possible d’en réduire la gravité des symptômes.

Pour commencer, et dans la mesure du possible, éliminer les facteurs aggravants tels que le tabac, l’alcool, la sédentarité ou encore le surpoids, contribuera à réduire les effets de la baisse de testostérone. Quant au choix du traitement le plus approprié, seul le médecin traitant, un urologue ou un andrologue sera à même d’orienter vers une éventuelle thérapie de substitution de testostérone. Quoi qu’il en soit, les hommes qui seront au meilleur de leur forme physique et mentale seront les mieux préparés pour affronter pareil changement dans leur corps et dans leur vie.

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