Sphère émotionnelle

Concours "Les écrits du désir". Tous les textes

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Dix nouvelles sur le thème du désir.

Concours

À vos mots émotions.

Parce qu'écrire sur le désir c'est oser se mettre à nu, faire part de ses fantasmes et de ses intimes émotions, c'est avec beaucoup de respect pour leurs auteures et auteurs que nous publions les nouvelles qui suivent. Un grand merci aux participantes et participants. 

Eskellina/ La visite.

Alanguie sur mon lit, le cerveau encore embrumé par les vapeurs d’alcool, je tente de sortir de ma TORPEUR. Un seul verre d’habitude, suffit à me griser, mais aujourd’hui j’avoue avoir abusé, assommée par l’ivresse j’ai sombré en pleine après-midi dans les bras de Morphée. Le PARFUM du printemps m’encourage à reprendre pied. Par la FENETRE entrouverte, il m’envoie ses fragrances ensorcelantes d’humidité et de sous-bois. Le SOLEIL quant à lui darde ses derniers rayons avant d’aller mourir derrière la colline entraînant avec lui la touffeur environnante. Scratch… Un bruit de froissement presque imperceptible parvient à mes oreilles, des frissons parcourent ma peau. Tentant de discerner dans la PENOMBRE d’où provient ce bruissement, je découvre que quelque chose sur mes yeux m’empêche de voir. En voulant retirer ce quelque chose, je réalise avec effarement que mes MAINS sont entravées ! La peur m’assaille, je veux hurler, mais mes cris sont avortés par un bâillon fixé sur mes lèvres. Dans la panique tout se brouille dans mon esprit. Je perds toute notion de temps, de réalité. Vais-je être violée ? Vais-je être découpée en morceaux comme dans les séries télé ? L’intensité de mes EMOTIONS finit par m’étourdir, je me sens partir, je sombre, m’évanouis…

— Ma Soumise adorée ! Reviens à toi ! C’est moi, ne crains rien.

Une voix SUAVE familière traverse le brouillard de mon cerveau engourdi. « IL »me retire le bandeau apposé sur mes yeux et je le vois : c’est lui, le Seul, l’Unique, mon Maître tant attendu ! Il m’avait pourtant mise en garde, « il faut être en pleine possession de ses moyens lorsqu’on vit une séance BDSM ». Je ne l’ai pas écouté…vais-je être punie ?

Depuis des mois que nous conversions via Messenger, au téléphone et plus tard même en Visio…À force d’échanges, des heures, des jours durant, il connaît mes limites, mes envies, mes fantasmes. Avec beaucoup d’écoute et d’empathie mêlées d’assurance, il a su discerner ce que je CACHE au fond de moi : un profond besoin d’appartenance et de lâcher prise. Pour cela il m’a concocté un scénario torride en prenant en compte toujours la règle d’or RPD (Respect Plaisirs Discrétion). Son attitude conférée par son expérience et sa grande sensibilité ont  achevé mes dernières réticences. C’est aujourd’hui le grand jour, je vais enfin découvrir celui qui me fait tant vibrer à distance ! Enfin je peux savourer ce moment de DETENTE ! Je GOUTE avec délectation ce moment intemporel empli de tant de tendresse et de bienveillance. Est-ce de l’amour ? Est-ce juste du désir, de la passion ? Pourquoi toujours vouloir mettre des mots sur tout ? Je veux vivre l’instant présent, ne plus me poser de questions, me sentir comme dans un REVE sur un petit nuage. Le calme avant la tempête… Je peux maintenant me laisser aller, m’abandonner, lui laisser le contrôle total, je m’en remets entièrement à lui pour la suite des événements… Merci oh mon Maître !


Ginger_Soma.

Il fait encore chaud ce soir. Languide, je profite de mon transat dans la pénombre sur ma terrasse. J’observe, dissimulée derrière mes plantes. La fenêtre d’en face s’ouvre : c’est lui ! J’écarte quelques feuilles et l’observe retirer son t-shirt. Mes yeux goûtent à ce mâle sublime et parcourent avidement sa peau offerte, ces muscles fermes et arrondies qui roulent en déboutonnant puis en se baissant pour retirer son pantalon. Seigneur ! Il est entièrement nu. Ce moment de détente s’annonce torride. Mes émotions s’agitent, mon sang palpite, ma sueur perle. Une de mes mains glissant sous mon top caresse mes seins ; je me mords la lèvre et dévore du regard cet Apollon sous sa douche. Quelle idée de tout ouvrir et de se mettre nu? Certes, pour mon plus grand émoi ! Ses mains savonnent son corps. Les miennes suivent sur ma peau. La mousse dissimule partiellement son dos… puis glisse sur ses fesses rondes. Hmmmm, j’ai envie de les croquer.. ou de les claquer ! Va-t-il se retourner ? Sa main dans ses cheveux, la mienne descend dans mon shorty. Mes replis sont moites et mes doigts s’activent. Une douce torpeur m’envahit. Mon parfum s’emmêle à celui de mes gémissements. Il se retourne enfin. Son poing enserre son érection. Il lève son regard suave vers moi. La jouissance me cueille. Mon cri s’élève et un soleil liquide brûle dans mes veines. M’aurait-il vu ?


Le loup bleu.

L’entreprise avait loué l’immense villa pour souligner ses ambitions. Amaury avait été convié comme l’ensemble des cadres, des fournisseurs et des principaux clients de la firme. Le soleil déclinait lentement en cette fin d’après-midi et ses rayons réchauffaient les murs blancs de la demeure. Le trentenaire observait depuis un coin solitaire, masqué par la pénombre, la soixantaine de convives. En marge de la foule, il profitait d’un instant de détente. Près d’une fenêtre ouverte, dans un coin opposé, son regard s’arrêta sur une silhouette familière. Inès. La jeune femme, belle, élégante, cherchait la fraîcheur de l’air du soir. Ses yeux profonds croisèrent ceux du jeune homme qui sentit des vagues d’émotions contradictoires affluer dans tout son corps. Elle lui sourit innocemment. Amaury aurait voulu se cacher. La jeune femme traversa la large salle en sa direction, un ravissant sourire aux lèvres. A peine fut-elle à portée de voix que son parfum enveloppa le jeune homme, lui procurant un frisson à la fois délicieux et effrayant, saisissant son corps, le rendant sourd aux bruits alentours et aveugle à tout autre spectacle qu’à la beauté pure qui se tenait devant lui. Elle lui parla sûrement, mais le garçon ne perçut que l’écho suave de sa voix. Une puissante torpeur l’empêchait de répondre. A la place, les pensées du jeune homme goûtaient ses lèvres, s’égaraient dans son cou, se perdaient dans ses yeux et caressaient son corps. Une sensation le tira de son rêve éveillé. Les mains douces d’Inès avaient saisi les siennes.


Catlan.

La sonnerie du téléphone. Je décroche c’est une erreur. À nouveau le téléphone sonne et à nouveau cette voix d’homme sensuel et virile à la fois. Il me dit si je tombe encore sur vous ce n’est pas un hasard nous devions nous parler. Plusieurs jours plus tard à nouveau cet inconnu m’appelle. Et là surprise, il me propose une rencontre. Je dis oui car ce mystérieux inconnu a suscité ma curiosité. Donc nous prenons rendez-vous pour nous rencontrer, mais là surprise, il me donne le jour et l’heure et l’endroit. Les jours passent et je me décide après de multiples réflexions à le rencontrer. Là a été ma surprise, car je n’accepte pas de rendez-vous avec un inconnu d’habitude, mais quelque chose m’attirait vers ces émotions qui grandissaient en moi, cette part de torpeur qui m’attirait. Le jour J j’arrive au rendez-vous, le soleil commençait à se coucher. Je rentre dans ce grand hall d’hôtel et me dirige vers l’ascenseur pour rejoindre cette chambre ou un parfum d’interdit m'attirait. Je commence à tourner la poignée et entre. Pas de lumière, juste de la pénombre avec une lueur de bougie. Je commence à réaliser que je rentre dans un monde inconnu et pourquoi tous ces mystères et pourquoi se cache-t-il de moi. Mais au moment où j’allais ressortir, une main attrape mon bras et il commence à me chuchoter à l’oreille, d'une voix suave, des mots doux. Et il me dit veux-tu gouter au péché défendu. Mais le doux parfum que dégage cet homme m’enivre autant que ses paroles. Une grande émotion s’empara de moi, de peur, mais de désir aussi. Et je décidais de me laisser emporter dans ce tourbillon d’émotions et de désirs. Mon regard se tourna vers la fenêtre où on pouvait voir la lune qui étincelait de mille feux et je me suis laisser emporter dans ce tourbillon de plaisirs .. à mon réveil, il n’était plus là, mais ai-je rêvé ou est-ce la réalité...


Isa34.

Je sais bien que tu n’es pas raisonnable, quand tu dis que tu pourrais m’attendre des heures, posté derrière ta fenêtre, entre ombre et lumière. Ton désir entièrement tourné vers moi, cherchant à me procurer cette détente des sens, cette détente indécente, est un rêve fou que seuls les amants contrariés peuvent cacher au fond de leur cœur. Pourtant, je me peux m’y résoudre. Gouter une fois encore à ta peau, à tes mains qui m’explorent, ta langue qui me tète et fait exploser mes parfums les plus intimes, voilà ce que je veux encore et encore partager avec toi. Tel le Phoenix de la légende, c’est par ton désir que mon corps et mon âme sont revenus d’entre la mort de l’amour, connu juste avant toi. Mes sensations figées dans le vide ont fondu à ton contact, faisant jaillir des émotions nouvelles et insoupçonnées de moi. Chaque plis et replis de ma peau sont sans cesse excités et stimulés par ton souffle suave. Ton regard puissant posé sur moi, illumine mon cœur, tel un soleil méditerranéen qui ne me laisse aucune chance de lui échapper et chasse définitivement toute pénombre en moi. Ces yeux qui ne me lâchent à aucun instant, des premières caresses et jusqu’à l’apogée de l’extase sensuelle m’ancrent en toi, me tiennent même prisonnière au creux de tes bras. Je fais le rêve un peu fou qu’une fois encore, nos corps s’accordent et entament cette mélodie parfaite que nous jouions l’année dernière, dans ton monastère.


Anita2.

Il était 14h00 et des poussières. Le soleil à son zénith bandait ses rayons les plus chauds. L'heure était à la détente. Allongée sur mon lit, fenêtre grande ouverte, je m'enivrais des senteurs les plus délicieuses. Je sombrais en somnolence, quand un parfum clandestin vient titiller mes sens. Me relevant, calmement, je le vis, comme un fantôme dans la pénombre. Caché dans mes recoins secrets, il m'observait, en silence, attendant le divin moment. Comme à son habitude, il s'approcha à pas feutrés. Son corps souple et puissant avait quelque chose de suave dans ses contours et de si excitant que mon regard ne pouvait s'en détourner. Ses longues et larges mains se posèrent délicatement sur mes épaules et se mirent à danser en faisant de larges circonvolutions. De la torpeur qui m'avait envahi ne restait plus qu’un lointain souvenir. Sa bouche me goûtait en tout point, je m’abandonnais sans retenue. Je voyageais, crescendo, en émotions. L'atmosphère liquide s’évaporait sous le feu de ses caresses. Au sommet de la volupté je basculais dans le vide extatique de la jouissance. C’est alors que je reprenais le cours du temps, inondée de ce rêve qui sans cesse revenait quand le soleil à son zénith bandait ses rayons les plus chauds.


Moreau/ Didier.

Elle s’était allongée sur son transat, nue. Le soleil se levait au dedans d’elle, doux, rose, suave. Elle respirait doucement. De là où j’étais, je pouvais suivre la ligne fine, harmonieuse de tout son corps, venu se détendre au matin débutant. Je m’étais assis en retrait, pour qu’elle sente ma présence, mes gestes, mes sens, sans me voir. Elle se caressait doucement, cuisses ouvertes, seins dressés. Je savais son sourire. Je me suis appuyé en arrière sur mes mains, mon sexe s’est levé, à l’unisson de ses émotions torrides. Nous étions seuls sur la plage, nous n’avions rien à cacher à l’autre, juste sentir sa présence, la torpeur de l’instant. J’avais tant et tant senti ses mains sur moi, goûté au parfum délicat de son sexe mouillé sur ma bouche, mes fesses, mon ventre. Au loin, à droite, au bord de la plage, une petite maison, aux bois délabrés, fenêtres et portes ouvertes, une vielle dame devant, élégante, fière, cachée dans la pénombre, elle nous regardait, au creux de soi, dans ce plein et ce délié de mots tendres qui roucoulent, roulent, s’atteignent et s’embrassent. Seuls au monde : non, elle nous savait, pour nous transmettre ses orgasmes accumulés, le bonheur de sentir un membre rigide aller au bout de soi et de l’autre, au fond, chercher le plaisir, le sien, le tien, nos joies, au creux béni, rempli. Ce n’était plus un rêve, c’était un bonheur à trois, un passage de témoin, une force à gagner, à rompre le silence, à jeter le cri du plaisir tout au bout de la jetée, du sable, et de la mer .


Selene.

Tu dors. Étendu sur le dos, notre chat lové contre toi, les yeux mi-clos, tu respires doucement. Je t'observe dans la pénombre. J'aime te regarder dormir, tu es si beau, abandonné. Mes yeux caressent ton visage, tes boucles dorées, ton front élégant, ta bouche entr’ouverte, ta barbe naissante...puis glissent vers ton torse dénudé jusqu'à l'érection naissante qu'on devine, cachée sous la couette. J'ai envie de toi. Je goûte profondément ce moment d’éternité fragile. Le réveil sonne, on est mardi, tu grognes, tu pètes, tu réclames un café, tu ne veux pas baiser, tu es en retard pour aller bosser. J'ouvre la fenêtre pour aérer, tu râles parce qu'il fait froid, tu t'en vas sans boire ton café. Comme d'habitude. Mon humeur dégringole, la frustration et la déception remplacent les émotions amoureuses et coquines qui m'animaient encore il y a peu. On est mardi, ça sera comme ça tous les jours jusqu'à vendredi, c'est comme ça depuis plusieurs années d'ailleurs. Tu m'aimes et je le sais, il n'empêche que ton désir s'est éteint sous la routine du quotidien, et sous l'angoisse folle qui te ronge chaque jour. Mais pas le mien.

On est samedi, on part en Normandie avec un couple d'amis. Elle adore la nature, lui aussi. On est en octobre mais nous sommes accueilli par un soleil éclatant. Nous nous installons avec joie pour quelques jours de détente dans une maison perdue dans la forêt. Nous passons les matinées à parcourir les bois, enivrés par le puissant parfum de l'automne. Les après-midi nous partons à la mer cueillir des palourdes, nous les faisons cuire dans une poêle à marrons dans l'immense cheminée pour le dîner. Nous profitons des soirées dans le magnifique jardin d'hiver. Les grandes baies vitrées permettent d'observer le ciel, les animaux, la nature. On boit, on mange, on joue, on rit. Puis tu vas te coucher, et elle aussi, alors je reste seule avec lui. Chaque soir vous êtes fatigués mais pas nous, et nous nous rapprochons peu à peu. Le dernier soir, nous échangeons quelques suaves baisers. Suaves, mais interdits. Ses mains se promènent dans mes cheveux, sur ma nuque, mes épaules, ma poitrine...Nous nous endormons blottis l'un contre l'autre. Dans la torpeur du réveil je sens encore ses baisers et ses caresses, pourtant je suis seule. Et voilà qu'il occupe mes rêves...


BdeMars.

Par la fenêtre, en silence, je te regarde et je t’épie. Tu ne le sais pas mais je t’observe chaque matin quand tu pars, chaque soir quand tu rentres. De toi je ne connais rien, mais je te devine. Je pressens ton parfum de corps, je pressens qu’il me convient, je pressens qu’il m’excite. J’aimerai te goûter, te dévorer charnellement comme je te dévore des yeux. Tu es mon désir caché. Tu es mon soleil de minuit, mes envies nocturnes, mon absolu transgressif. J’aimerai tes mains rudes sur ma peau éhontément. J’aimerai que tu m’envahisses d’émotions illicites. J’aimerai que tu me submerges de ton flot suave. Mon rêve interdit, je me rends et j’abdique. Je t’aimerai dans la pénombre, sans concession, entièrement rendu à tes fantaisies. Je m’étais oublié, j’avais obscurci le champ de ma vie, je n’étais plus que torpeur, engourdissement et désenvie. Tu es ma flamme, ma félicité, ma jouissance fantasmée.


Isdid_e (hors concours).

j’ai longtemps renoncé à passer par fenêtres et pertes et profits tous les doutes de vous prendre encore une seule fois comme rêve de multiples peaux cibles en vos atours vos courbes se cachaient à mes songes incertains et mes mains étaient pleurs de vous attendre offerte la torpeur saisissait un peu plus chaque instant à l’or de votre absence je vouais un culte muet et vous ai entendu prononcer ces trois mots « ensemble désir secret » et soudain la pénombre s’est enfuie de mon corps j’ai chairché à éclore telle une seule lumière et vous m’avez dit d’un souffle « à tant repause-toi » j’ai saisi votre invite comme une flamme empoigne l’air sous un soleil ardent au profond d’un été où les chants se promettent à être infiniment chaudes émotions de fluides j’ai attendu de tendre mon âme en vos parfums je vous sais appliquée à soustraire de l’élan des mots menthe glaciale de celle brûlant l’encore j’ai saisi ma détente pour patienter et vivre toute votre invitation comme une liqueur si suave celle-là est source fougueuse pour ce vol majestueux où vous me laisserez plonger en le triangle et goûter à mes troubles de vous ré-entrevoir


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