Sexualité après 50 ans

La sexualité peut-elle nous aider à rester intellectuellement affûtés après 50 ans ?
La cinquantaine ne doit pas sonner le glas de l’activité sexuelle dont les bénéfices pour la santé ont été démontrés pour les plus âgés d’entre nous. Mais pourrait-elle aussi nous prémunir du déclin intellectuel ?
Nous savons qu'à partir de la cinquantaine, les rapports sexuels ont tendance à s’espacer. On considère que 60% des plus de cinquante ans restent sexuellement actifs et que leurs rencontres érotiques fluctuent dans une fourchette comprise entre un rapport par semaine et un par mois. Le lien entre le sentiment d'avoir une bonne qualité de vie et celui d’être sexuellement satisfait est bien réel. Mais si les bénéfices d'une sexualité épanouie dans le cadre de la vie de couple ne sont plus à démontrer, une étude britannique vient de mettre en évidence d’autres avantages liés à une activité sexuelle hebdomadaire dont le cerveau serait le principal bénéficiaire. Les chercheurs britanniques ont étudié les aptitudes cognitives de 73 hommes et femmes âgés de 50 à 83 ans et les ont mis en relation avec la fréquence de leurs rapports sexuels.
Si l’étude ne peut prétendre à d’irréfutables certitudes, vu le faible nombre de personnes y ayant participé, il est néanmoins intéressant de souligner que les séniors qui ont indiqué avoir une activité a minima hebdomadaire, ont montré de plus grandes aptitudes intellectuelles. Plus de facilité à s’exprimer de façon fluide et claire, de plus grandes capacités visio-spatiales et une fonction mémoire plus affûtée seraient les conséquences directes d’une sexualité restée fringante.
Passé un certain âge, la sexualité est indéniablement plus capricieuse.
La ménopause, l’andropause, les problèmes articulaires, l’arthrose, la tension artérielle sont autant de facteurs pouvant perturber, voire rendre impossible la sexualité. Cependant, rester actif en s’engageant dans des actions associatives en pratiquant une activité sportive régulière et en s’adonnant sans complexe à la gaudriole permettrait au cerveau de se prémunir contre les effets du temps, de garder une plasticité apte à rendre la vie plus facile. L’étude présentée par les chercheurs n’a pas visé un type particulier d’activité sexuelle, la masturbation et le sexe oral semblant donner des résultats aussi satisfaisants que le coït. Donc pas de panique si vous êtes célibataire.
Particule de dopamine
On ne peut que se féliciter de tels résultats, bien qu'il faille prendre cela avec toute la circonspection qu’imposent les dires du Docteur Hayley Wright, initiatrice de l’étude qui a pris la précaution de préciser que ses travaux ne pouvaient prétendre déterminer avec certitude le sens de la relation entre la sexualité et la santé cérébrale. A-t-on de plus grandes potentialités cognitives parce que l’on est sexuellement dynamiques ou le contraire ?
Si l'activité sexuelle contribue à maintenir un niveau de performance intellectuelle élevé, c'est sans doute dû au rôle essentiel que joue la dopamine dans les processus de motivation et mémorisation et la dopamine est justement un neurotransmetteur qui est libéré durant l'activité sexuelle. Y aurait-il un meilleur moyen pour "doper" le cerveau que les rapports intimes ?
Pas sûr, alors accordons-nous les plaisirs de la chair le plus longtemps possible nous n’avons rien à perdre…
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