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En finir avec les violences faites aux femmes

En finir avec les violences faites aux femmes

En finir avec les violences faites aux femmes

En 2015 ONU-FEMMES a publié un rapport sur les violences faites aux femmes. Les faits et chiffres parlent d’eux-mêmes.

Différentes formes de violence.

  • Il est admis que 35% de femmes dans le monde ont subi à un moment de leur vie, des violences physiques et/ou sexuelles, que ce soit le fait de leur partenaire ou non. Toutefois, des études ont montré que dans quelques pays 70% des femmes violentées l'étaient par leur partenaire.
  • Les femmes sexuellement abusées par leur partenaire subissent deux fois plus d’avortements, connaissent deux fois plus d’épisodes dépressifs et dans certaines régions, leur risque de contamination au HIV est multiplié par 1,5.
  • Bien que peu de données soient disponibles et que l’appréciation de la notion de violence psychologique varie selon les pays, les signes de sa forte prévalence sont réels. On estime que 43% des femmes de la communauté européenne ont subi des violences psychologiques durant leur vie.
  • En 2012,  6% des hommes victimes d'homicide ont été tués soit par leur partenaire soit par un membre de leur famille. Ce pourcentage s'élève à 50% pour les femmes tuées au cours de la même année !
  • Selon une étude conduite en 2016 à Washington DC, USA, 1 femme sur 4 a subi une forme ou une autre de harcèlement sexuel dans les transports en commun.
  • Au niveau mondial il est admis que 750 millions de femmes actuellement en vie ont été mariées avant l’âge de 18 ans. En Afrique centrale ainsi qu’en Afrique de l’ouest, 4 filles sur dix l'ont été avant l’âge de 18 ans et 1 sur 7 avant l’âge de 15 ans. Ces mariages précoces entraînent, grossesses prématurées, isolation sociale, interruption de la scolarisation, restriction des possibilités de développement personnel et accroissent le risque de subir des violences domestiques.
  • 120 millions de filles dans le monde, soit 1 sur 10, ont été contraintes à différents types de relations sexuelles. Globalement les auteurs de ces violences sexuelles sont les maris, les partenaires et les petits amis.
  • 200 millions de filles et de femmes vivant actuellement ont été victimes d'excision. Dans la plupart des 30 pays concernés par ces actes, la majorité des filles ont subi ces mutilations génitales avant l’âge de 5 ans.
  • Les victimes du trafic d’êtres humains sont pour 50% des femmes adultes, 20% des jeunes filles. Ces dernières comptant pour 75% du trafic d’enfants. On estime que les trois quarts des filles et femmes concernées par la traite des êtres humains le sont au titre de l’exploitation sexuelle.
  • Une européenne sur dix a déclaré avoir subi une forme ou une autre de cyber-harcèlement : emails, SMS agressifs et/ou à connotation sexuelle et propositions inappropriées via les réseaux sociaux. Le risque d’être cyber-agressée est plus important pour les femmes dans la tranche d’âge 18-29 ans.
  • On estime que chaque année 246 millions de garçons et de filles subissent des violences en milieu scolaire. Lors d’une enquête sur la jeunesse menée dans quatre régions, une fille scolarisée sur quatre a déclaré ne pas se sentir en sécurité lorsqu’elle se rend aux toilettes. L’étendue et les formes que peuvent prendre les violences en milieu scolaire diffèrent selon que l’on est fille ou garçon mais dans tous les cas, il est reconnu que les filles sont plus exposées aux violences sexuelles, harcèlement et exploitation. En sus des conséquences délétères sur la santé psychologique, sexuelle et génésique des victimes, ces violences sont pour les filles un obstacle majeur pour l’accès à la scolarité et l’éducation.
  • Une enquête de 2015 menée dans 27 universités des Etats-Unis, a fait ressortir que 23% des étudiantes de premier cycle universitaire ont été victimes d’agression sexuelles ou de comportements déplacés. En fonction de la nature de l’agression, le taux de report de ces violences aux autorités compétentes est compris entre 5 et 28%.
  • 82% des femmes parlementaires ayant participé à une étude conduite par l’Union parlementaire dans 39 pays ont signalé avoir vécu un ou plusieurs épisodes de violence psychologique au cours de leur mandat. Les violences psychologiques peuvent prendre la forme de remarques ou de gestes inconvenants, d’exposition à des images de nature sexiste ou humiliante, de menaces ou de harcèlement. Les réseaux sociaux sont les média principaux par lesquels ces violences psychologiques sont perpétrées. Presque la moitié d’entre elles assure avoir reçu des menaces de mort, de viol, d’agression ou d’enlèvement de membres de leur famille.

Des mesures pour endiguer la violence.

  • Dans la majorité des pays disposant de données statistiques, on note que moins de 40% des femmes victimes de violence cherchent, sous une forme ou une autre, à obtenir de l’aide. Parmi celles qui font cette démarche, la plupart se tournent vers leur famille ou leurs amis et peu recourent aux institutions et dispositifs officiels comme les services de santé ou de police. Elles sont moins de 10% à faire appel à la police en cas d’agression.
  • Au moins 140 pays ont promulgué des lois sur les violences domestiques et 144 disposent d’un arsenal juridique pour lutter contre le harcèlement. Toutefois, ces lois ne sont pas toujours conformes aux normes et recommandations internationales ou ne sont simplement pas mises en application. Dans 37 pays, les auteurs de viol ne sont pas poursuivis lorsqu’ils sont mariés ou qu’ils se marieront avec la victime.
  • En quelques années, le nombre de données des statistiques s’est considérablement accru. Depuis 1995, plus de 100 pays ont conduit au moins une étude sur la question des violences faites aux femmes. Plus de 40 pays en ont menées deux sur la période 1995-2014 et peuvent ainsi mesurer l'évolution des comportements.

La violence au sein des groupes vulnérables.

  • Il est constaté que certaines particularités, comme l’orientation sexuelle, le handicap, l’origine ethnique ainsi que des facteurs contextuels, crises humanitaires, situations de conflit, de post-conflit, rendent les femmes plus vulnérables à la violence.
  • En 2014, 23% des femmes n’ayant pas une orientation sexuelle hétéro (lesbiennes, bisexuelles ou autres) ont rapporté avoir subi des violences physiques et/ou sexuelles perpétrées par des hommes et des femmes autres que leur partenaire contre 5% des femmes hétérosexuelles.
  • Une enquête conduite en Ouganda dans une population de 3 706 élèves de primaire a montré que 24% des filles, âgées de 11 à 14 ans et porteuses de handicap ont subi des violences sexuelles à l’école, contre 12% pour les filles sans handicap.

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