Harcèlement de rue, l'agression de Marie

L'agression filmée de Marie a fait le buzz sur les réseaux sociaux avant d'être relayée par les médias.
La scène est choquante, le coup porté d'une grande violence. Pourtant, Marie, étudiante en architecture à Paris, opposera à l'agresseur une attitude courageuse et digne, restant debout, fière et droite dans ses bottes, Marie arrangera ses cheveux et adressera au "courageux" mis en déroute par les témoins de la scène, un geste, lui aussi, sans équivoque. "J'ai pris le coup avec fierté" confiera-t-elle au journal Le Parisien, et quel coup !
Apparemment, Marie avait à plusieurs reprises et dans cette même journée, dû subir d'autres agressions. "...c'était pas le premier de la journée et j'étais fatiguée. J'ai donc lâché un 'ta gueule' en traçant ma route. Car je ne tolère pas ce genre de comportement. Je ne peux pas me taire et nous ne devons plus nous taire. Ça n'a pas plu à cet homme",
"Ce n'est pas le seul. Le harcèlement c'est au quotidien. Ces hommes qui se croient tout permis dans la rue, qui se permettent de nous humilier et qui ne supportent pas qu'on s'en offusque, c'est inadmissible. Il est temps que ce genre de comportement CESSE" conclura la jeune femme sur son compte Facebook.
Voila ce qu'il en coûte à une femme de se promener seule dans les rues de Paris et d'ailleurs ; remarques sexistes, réflexions salasses, attouchements, agressions. Dans la plupart des cas, oser opposer une résistance aux harceleurs, marquer son refus d'être considérée comme un objet, c'est à coup sûr s'en prendre une, voire plus d'une ! Mais Marie ne recule pas, elle lui signifie son indignation. Pour l'agresseur, ce droit de réponse est intolérable, il lui faut soumettre cette effrontée qui a osé lui tenir tête. Après lui avoir lancé un cendrier, il revient sur ses pas et lui assène un violent coup au visage. Sous le choc, Marie chancèle, puis reprend ses esprits. De retour chez elle, elle décide de porter plainte et retourne sur les lieux de l'agression pour recueillir des témoignages, nous sommes le lendemain des faits, le 25 juillet 2018. Elle se présentera au commissariat avec les images vidéo captées par la caméra de surveillance du café.
La jeune femme confiera au journal Le Parisien avoir reçu des centaines de témoignages de soutien, d'hommes, de femmes elles aussi victimes ou non. Jamais elle n'aurait imaginé que cette vidéo postée sur son compte Facebook aurait fait l'objet d'un tel buzz. Pourtant, l'agression de Marie, en plein jour devant une bonne dizaine de témoins rappelle la nécessité de prendre conscience du phénomène de harcèlement de rue dont tant de femmes sont victimes.
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