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Pédopornographie hurtcore, le mal absolu

Pédopornographie hurtcore, le mal absolu

Pédopornographie hurtcore, le mal absolu

Dark web, le bien nommé !

Telle est la tyrannie de la débauche qu'elle ôte à l'homme jusqu'à la force d'oser sortir de la fange immonde où elle le retient plongé, écrivait Félix Bogaerts. Ici, l'immonde, l'infâme, l'abject, c'est le hurtcore, un courant pornographique extrême qui se répand comme un fléau dévastateur sur le dark web. Pour les non-initiés, le dark web est la partie immergée d’Internet, seulement accessible via un logiciel spécial, TOR (The Onion Router). Développé pour garantir une protection optimale du transfert de données sensibles, il a été rapidement détourné pour devenir un moyen de protéger l’anonymat des utilisateurs. Fort utile pour tous ceux qui, vivant dans des régimes autoritaires, veulent pourfendre la censure, il est aussi l’outil idéal pour les organisations criminelles qui peuvent en toute impunité développer leur business. De fait sur le dark web, tout se vend et tout s’achète.

Le hurtcore, le "pire du pire".

Le hurtcore est une pédopornographie essentiellement axée autour des agressions, viols, tortures, mutilations et meurtres d’enfants. Ici la fiction n’existe pas et les contenus sont réels. D’ailleurs pour être acceptés comme membres des différents sites hurtcore les demandeurs doivent montrer patte blanche en postant leurs propres réalisations dans lesquelles ils sont invités à se mettre en scène. L’idée étant qu’un corrompu ne saurait porter atteinte à ses pairs sans lui-même en subir les conséquences. Sordide. Nous savions que la nature humaine se déclinait en d’infinies nuances dont certaines sont particulièrement sombres, mais qu'une telle abjection puisse toucher autant d'hommes, c'est pour le commun, inimaginable ! Le hurtcore rassemble une vaste communauté de pédophiles qui n’ont plus de limites. Ils s’encouragent, légitiment leur perversion, se donnent des conseils et personne ne semble pouvoir les arrêter. Les pouvoirs publics sont comme toujours impuissants et seuls les Anonymous mènent la guerre contre ces criminels qui se vantent de représenter le pire du pire. Du fait de l’opacité du dark web, le nombre de sites hurtcore est difficile à déterminer comme l’est la masse exacte des utilisateurs. L’on sait cependant que les plus visités comptabilisent au moins 400 000 clics par jour et que certainement plusieurs milliers de sites coexistent sur le dark. 

De l'underground au mainstream, le pédoporno trace sa route.

La dérive pornographique ne cesse de porter sur le devant de la scène des productions de plus en plus violentes suivant un processus bien rodé. Au temps T, dans l’underground de l’univers porno se créent des genres nouveaux toujours en lien avec ceux présentés dans le courant mainstream, mais qui montent le curseur d’un ou deux crans. Par exemple lorsque la sodomie s’est banalisée dans le mainstream, la double pénétration anale a fait son apparition dans l’underground. Puis insidieusement les sites ayant pignon sur rue ont commencé à faire remonter la pratique en surface qui à son tour a fini par devenir classique, entendre un brin ennuyeuse pour les consommateurs, ouvrant la voie à la triple anale dans les souterrains du porno et ainsi de suite. 

La pédopornographie a suivi ce chemin de progression. Tout d’abord reléguée dans un commerce "de sous le manteau", elle a peu à peu investi des sites grand public, sans dire exactement son nom, mais ne trompant personne sur ses intentions réelles. Ainsi se sont multipliés les sites Barely legal, proposant des vidéos où des actrices annoncées comme tout juste majeures, mais présentant toutes les caractéristiques physiques d’adolescentes à peine pubères, se font impitoyablement labourer par des hommes d’âge mûr. Jamais inquiétés par la justice, les pornographes n’hésitent pas à lever toute confusion et font aujourd’hui promotion de leurs "œuvres" en des termes on ne peut plus explicites : "Jeune adolescente qui aime prendre la bite de son père dans la chatte" ou encore "Goldie une adolescente à peine majeure se fait démonter le cul par trois grosses bites". Remarquez la subtilité sémantique de "l’adolescente à peine majeure", subtilité toutefois absente des photos de présentation de l’actrice en question qui de toute évidence est une vraie ado. Installé en tête de gondole, le pédoporno devient alors une fantaisie érotique parmi d’autres à laquelle on ne saurait s’opposer sans attenter à la liberté d’expression. 

Du barely legal au hurtcore.

Devenu mainstream le pédoporno Barely legal lasse, mais les pornographes ont préparé la suite dans l’ombre de l’underground, plus pimentée, plus radicale. La nouvelle mouture est agrémentée de viols, de brutalités sadiques et de pratiques S.M. Il ne s’agit plus de mettre en scène de "jeunes salopes qui aiment ça", mais des jeunes filles innocentes qui vont subir contre leur gré les plus viles turpitudes de l’âme humaine. Leurs larmes, leurs cris de douleur, font partie du cocktail obscène que les fans vont boire jusqu’à la lie. À nouveau, le silence assourdissant des pouvoirs publics face à ce genre inédit va lui donner droit d’exposition publique. On argue encore de la fantaisie érotique dont les défenseurs de la liberté de dire et d’exprimer martèlent qu’elle doit se différencier de la réalité. Le discours devient nauséeux quand on le superpose à la réalité justement, celle de millions d’enfants à travers le monde victimes d’actes pédophiles et dont les vies seront à jamais fracassées. Il est plus simple de se laisser glisser dans les bas-fonds que de se battre pour toucher la lumière et les pédopornographes ne paraissent pas enclins à l’effort. Le hurtcore hier encore confiné au dark web a fait son entrée sur les sites mainstream et plusieurs en proposent des versions pour l'instant "édulcorées", mais gageons que la surenchère ne manquera pas de les conduire à corser le propos. 03051

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